Les danses du Mali sont riches et multiples. Elles sont liées aux différentes régions et ethnies, mais également au système des castes au sein de chaque ethnie. On distingue notamment :
les danses wassoulou (wassolonga, didadi, madan, songurubani, sigi, diaguawara, guéré)
les danses khassonké (dansa, sandia, djubalia, noumoudon, niendeladon, domba, garanguedon)
les danses peul (nabaji, samba, wango)
les danses songhaï (takemba)
les danses touareg (achakaly)
les danses dogon (koroba, sandiéré, kanaga, sogolon)
les danses sénoufo (gnogon)
les danses bozo (bozofoli, somonofoli).
Ensemble National du Mali
LES DANSES KHASSONKE
Les khassonké sont issus du Khasso (ancien royaume), situé dans la région de Kayes au Mali. Ce sont les peuls qui se sont installés au 16ème siècle en région malinké, puis métissés.
Le mot khassonké signifie porteur de khasso. Le mot khasso vient de khassa (laine en malinké), qui désignait à l’origine le tissage épais porté par les peuls arrivés en milieu malinké, nom donné par la suite à la région.
Les khassonké ont développé leurs musique et danse spécifiques, pratiquées à l’occasion de cérémonies de baptème, mariage, circoncision, fêtes sociales ou rituelles. Les danses diffèrent en fonction des castes ou classes sociales :
dansa est une danse typiquement khassonké et identitaire. Danse de nobles (horo) à l’origine, elle est devenue populaire et aujourd’hui dansée par toutes les classes sociales au Mali.
sandia est une danse de griots (djely). Le terme sandia désigne les danses des griots (djelydon) ladji, sandagundo et djelyaba, dansées notamment lors d’un mariage entre deux griots khassonké. Il a aussi pour sens la cérémonie même de ces danses.
djubalia est la danse des esclaves ou captifs (djon).
noumoudon et niandeladon (danse à la hâche) sont les danses des forgerons (noumou).
domba et garanguedon sont les danses des cordonniers (garangue).
Il existe aussi une danse rituelle thérapeutique appelée djinadon.
A chaque danse correspond un chant, entonné par les femmes griottes, et un rythme spécifique, joué par les percussionnistes.
Au cours d’une cérémonie khassonké traditionnelle, les instruments entrent dans l’ordre suivant :
le kargnan, tube de fer strié joué avec une baguette en fer par les femmes griottes, en accompagnement de leurs chants.
le tamani, tambour d’aisselles joué avec une baguette incurvée et dont le son varie en fonction de la pression exercée sur les cordes tendues tout autour. C’est le tambour des griots (similaire au tama qui accompagne les danses du Sénégal).
la flûte khassonké
le tantan, gros tambour large posé verticalement sur 3 pieds, joué par 2 personnes, l’une avec les mains et l’autre avec des baguettes. Aujourd’hui il est remplacé par le djembé.
le khassonkadundun ou djelydundun, tambour porté en bandoulière et joué avec une baguette incurvée dans une main (dundun fokala) et une cloche en fer dans l’autre main, frappée contre un anneau en fer (nganga). Lors d’une cérémonie de danse, il y a plusieurs kassonkadunduns, dont un joué par le soliste et les autres par les accompagnateurs.